Trouver une place pour se garer dans les villes n’est pas toujours évident. Et comme si cela n’est pas suffisant, un amendement de La République en marche inhérent à la loi sur les mobilités et les transports prévoit l’interdiction de stationner cinq mètres avant les passages piétons. Pour soutenir son projet, le député du Rhône de la LREM, Jean Luc Fugit, avance qu’il s’agit avant tout d’une mesure de prévention pour les usagers de la voirie. Seulement, l’adoption de ce texte engendrerait la suppression de milliers de places de parking en France, et aussi la colère de certains automobilistes…
La sécurité des piétons, une priorité absolue
Avec l’aménagement des chaussées actuelles, le risque d’accident est omniprésent dans les agglomérations françaises, notamment les grandes villes telles que Paris, Lyon, Lille, etc. Ce constat, Jean Luc Fugit l’a fait remarquer au Sénat afin d’inciter ses homologues à voter sur le nouvel amendement relatif à l’interdiction des places de stationnement à proximité immédiate d’un passage piéton.
Concrètement, cette nouvelle mesure concerne tous les véhicules motorisés, les deux et quatre roues, à l’exception bien sûr des vélos et trottinettes. Elle vise un double objectif :
- Garantir la sécurité des cheminements piétonniers ;
- Réduire le nombre d’accidents en offrant une visibilité optimale aux conducteurs et aux piétons.
Bien que l’intention du député de la LREM soit de renforcer la protection des usagers de la voirie, l’adoption de ce nouveau texte de loi ne présentera pas que des avantages. En effet, rien que dans la capitale, il faudra prévoir la suppression de plus de 7000 places de parking.
Combien coûterait un tel réaménagement ?
Le parlementaire n’envisage pas l’application immédiate de la nouvelle loi en cas d’adoption de l’amendement. Il prévoit néanmoins un calendrier bien organisé qui correspond à la fin du futur mandat municipal, soit à l’horizon 2026. De quoi se préparer à la prochaine élection…
Concernant le coût des travaux de réaménagement, Jean-Luc Fugit estime un budget de quelques dizaines d’euros seulement, juste pour réaliser les travaux de peinture nécessaires à la délimitation des nouveaux espaces piétonniers. Quels que soient les arguments avancés pour soutenir sa proposition, le défi reste de convaincre les conducteurs en leur proposant d’autres places pour se garer plus facilement en ville !
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