C’est officiel, les voitures thermiques, essence et diesel entre autres, seront banni de l’ensemble du territoire français à l’horizon 2040. Cette interdiction émane directement du Parlement suite à la mise en vigueur de la Loi Mobilité.
Paris, la première ville à se passer des véhicules thermiques
Aussi inimaginable que cela puisse paraître, les pots d’échappement feront partie de l’histoire ancienne d’ici une vingtaine d’années. Qu’on le souhaite ou non, les 98% des véhicules utilisant des énergies fossiles devront disparaître de la circulation d’ici 2040. Dans la capitale française, la date de l’interdiction définitive est prévue en 2030, soit dans 11 ans. Pour les voitures Diesel, elles n’attendront pas cet ultimatum et seront hors services courant 2024, soit dans quatre ans et demi.
Interdiction des véhicules thermiques : des risques de casse sociale ?
Aujourd’hui, l’industrie automobile fabrique et commerciale encore des véhicules essence et diesel à 95% alors que les échéances se rapprochent à grand pas. Avec la proclamation de la loi d’orientation sur les mobilités, la situation est de plus en plus complexe du côté syndical.
Compte tenu de la conjoncture actuelle, Force Ouvrière redoute, dans un communiqué récent, d’une éventuelle menace d’une casse sociale. Les syndicats s’inquiètent également du devenir de plus de 330 000 salariés qui devront être licenciés suite à cette décision. A titre indicatif, la fabrication d’une voiture thermique nécessite cinq personnes en moyenne alors qu’il n’en faut que trois pour un véhicule électrique, soit 40% d’ouvriers en moins.
Vers une transition écologique
Même si l’interdiction des « voitures qui fument » n’est pas évidente, la transition écologique déjà adoptée par de nombreux pays européens oblige l’industrie automobile française à se reconvertir dans les énergies vertes et renouvelables.
A Belfort par exemple, c’est plus de 1000 emplois qui seront supprimés avec la mise en place des éoliennes et du solaire.
Du côté de Rodez, dans l’Aveyron, plus de 1500 postes seront supprimés dans l’usine Bosch, une fabrique de pièces pour les moteurs Diesel. Pour cette entreprise, pas facile de se reconvertir dans la production de batteries électriques alors que la Chine monopolise déjà le marché depuis des années.
Photo : auto.bfmtv.com, canalvie.com